Sandrine Pays Remise du chèque à Marion Leboyer (au centre), entourée de Véronique Koch, Nathalie Prunier, Françoise Dro et André Grewis (de gauche à droite), les quatre membres de la direction collégiale de Schizo espoir. |
ROUFFACH
Pour la rechercheLa schizophrénie est un trouble mental encore mal connu, qui touche pourtant 1 % de la population et fait partie, d'après l'OMS (Organisation mondiale de la santé), du groupe des dix maladies les plus invalidantes au monde : c'est pour essayer d'aider tous ceux qui en souffrent, ainsi que leurs proches, mais aussi pour faire parler de ce mal dont on ne peut toujours pas guérir et mieux le faire connaître en brisant le tabou qui l'entoure, que Schizo espoir a vu le jour à Colmar il y a quatre ans à l'initiative de familles touchées par cette affection. Parmi les objectifs de cette association qui regroupe quelque 250 adhérents basés pour la plupart dans le Haut-Rhin figure également l'aide à la recherche. « Nous avons ouvert un compte dans cette optique », commente Nathalie Prunier, secrétaire de Schizo espoir, « afin de réunir l'argent que nous mettons de côté. Nous prélevons automatiquement 10 % sur chacune des cotisations de nos membres — 30€ par an. Nous organisons par ailleurs deux manifestations, un marché de Noël à Cernay et un cross dans la Vallée Noble, dont la troisième édition aura d'ailleurs lieu le 12 mars prochain, qui nous permettent de récolter des fonds. Sans oublier les dons que l'on nous fait de temps à autre. » |
En trois ans, Schizo espoir a recueilli 10 000€, qu'elle a décidé de remettre à PARI (Psychiatrie : Agir pour la Recherche et l'Information), qui vise à regrouper toutes les associations françaises et européennes de patients ainsi que les professionnels de la santé mentale autour de deux axes de travail : permettre au public de bénéficier, par le biais d'un site internet réalisé par des experts, d'informations sur les maladies mentales, leurs traitements et les recherches en cours ; soutenir la recherche en psychiatrie en collectant des fonds privés permettant d'offrir des bourses à des psychiatres, des psychologues ou des chercheurs. « Nous avons choisi cette association non seulement parce qu'elle travaille sur la schizophrénie, entre autres, mais aussi parce qu'elle est reconnue pour son sérieux », précise Nathalie Prunier. Celle-ci a remis, en compagnie de Françoise Dro, Véronique Koch et André Grewis, les trois autres membres de la direction collégiale de Schizo espoir, un chèque de 10 000€ à Marion Leboyer, professeur au CHU de Créteil et secrétaire du bureau de PARI, vendredi soir, au centre hospitalier de Rouffach, avec lequel Schizo espoir travaille en étroite collaboration. « Nous utiliserons 80 % de cet argent pour attribuer de nouvelles bourses et 20 % pour notre fonctionnement interne », a souligné Marion Leboyer, qui a ensuite animé une conférence sur les actions réalisées par PARI. « Et je tiens à préciser que ce don est le premier don d'une association de patients. »